LES EFFETS DE L’ALIMENTATION

LES EFFETS NEGATIFS SUR LES POUMONS

LE SEL:
Il est recommandé de consommer environ 5 à 6 grammes de sel par jour, une quantité bien souvent excédée. Il est prouvé qu’une consommation excessive de sel peut avoir des conséquences chez les asthmatiques, en provoquant une contraction des muscles des voies respiratoires, en réduisant le débit sanguin des poumons et en perturbant certains processus habituels des poumons. A fortes doses, le sel entraîne également une rétention d’eau, qui peut engendrer des difficultés respiratoires chez certaines personnes.
LE SURPOIDS:
Les personnes obèses ou en surpoids ont bien plus de chances de devenir asthmatiques. On estime que 15 à 38 % des cas d’asthme pourraient être évités chez les adultes obèses. Le surpoids et l’obésité augmentent également le risque d’apnées obstructives du sommeil. L’apnée est une interruption temporaire de la respiration. Dans les cas d’apnées obstructives du sommeil, la fermeture des voies respiratoires provoque des pauses fréquentes de la respiration durant le sommeil. Ceci est dû à un excès de graisse au niveau du cou, qui limite la fonction des voies respiratoires.
LES ACIDES GRAS TRANS ET LES OMEGA 6:
Les acides gras trans proviennent du traitement industriel des graisses non saturées, qui permet à la graisse de résister à la production alimentaire et augmente la durée de conservation des aliments. Les acides gras trans ne sont ni essentiels ni bénéfiques. On sait au contraire qu’ils contribuent aux maladies cardiaques. Les acides gras oméga-6 sont essentiels dans l’alimentation, mais sont consommés en trop grande quantité par rapport aux acides gras oméga-3. Un apport excessif d’oméga-6 contribue également aux maladies cardiaques. Les acides gras trans et l'excès d'oméga-6 peuvent également toucher les poumons en modifiant la réaction de l'organisme face aux inflammations et en rendant l’organisme plus vulnérable aux infections. Sources : Acide gras trans : Aliments cuits au four (biscuits et gâteaux), restauration rapide. Oméga 6 : huiles végétales (de tournesol, de maïs ou d’arachide).
LES ADDITIFS ALIMENTAIRES:
Certains additifs alimentaires fréquemment utilisés peuvent déclencher des crises d’asthme. Il s’agit notamment de la tartrazine (un colorant alimentaire jaune couramment utilisé), du glutamate monosodique (un additif permettant de relever le goût des aliments de grignotage salés) et des sulfites. Sources : Tartrazine : boissons gazeuses colorées, soupes, sauces et bonbons. Sulfites : vin, jus de fruits, poisson en conserve et fruits secs.


LES EFFETS POSITIFS SUR LES POUMONS

LES ANTIOXYDANTS:
La consommation d’aliments riches en antioxydants permet de combattre les effets du stress oxydatif sur l’organisme. Les antioxydants « balayent » efficacement les radicaux libres et préviennent ainsi leurs effets négatifs. Sources : Vitamine C : agrumes, kiwis, brocolis et poivrons verts. Beta Carotène : abricots, mangues, carottes, poivrons et épinards. Vitamine E : céréales, germes de blé, amandes et cacahuètes. Lycopène : tomates et produits transformés à base de tomates. Sélénium : céréales, noix du Brésil, produits animaliers (surtout les abats, le poisson et les fruits de mer).
LE MAGNESIUM:
Le magnésium est le quatrième minéral le plus présent dans l’organisme. Essentiel pour la santé, il facilite le travail des enzymes. Les enzymes sont des catalyseurs biologiques qui accélèrent les réactions chimiques dans l’organisme. Le magnésium peut également aider à détendre les muscles des voies respiratoires et aide l’organisme à se défendre contre les infections. Sources : noisettes, céréales, graines, carottes et épinards, poissons et fruits de mer.
LES ACIDES GRAS OMEGA 3:
Les acides gras oméga-3 sont essentiels pour la santé, mais ne sont généralement pas consommés en quantité suffisante, contrairement aux oméga-6, qui eux, sont consommés en trop grande quantité. Le rapport idéal entre les oméga-6 et les oméga-3 est de 4 pour 1. Ce rapport avoisine pourtant en moyenne 20 pour 1 dans l’alimentation moderne. Les acides gras oméga-3 aident à contrôler le développement des cellules cancéreuses. Ils ont également un effet anti-inflammatoire en limitant la production des cellules impliquées dans les réactions asthmatiques et allergiques. Sources : poissons gras et fruits de mer, soja, légumes-feuilles.
UNE ALIMENTATION EQUILIBREE:
Une alimentation équilibrée, favorisant la consommation de fruits, de légumes et de poisson réduit le risque de développer une maladie pulmonaire, et en particulier l’asthme et la BPCO. Il a été établi que les mesures suivantes peuvent permettre de préserver les poumons :
• Manger équilibré: favoriser les fruits, les légumes et le poisson.
• Réduire la consommation de sel.
• Limiter la quantité d’acides gras trans et oméga-6 dans l’alimentation.
• Contrôler son poids.
• Faire de l’exercice.


LES MALADIES PULMONAIRES ET L’ALIMENTATION

L’ASTHME ET L’ALIMENTATION:
L’asthme est une maladie fréquente, chronique et durable, qui se manifeste par des difficultés respiratoires dues à une inflammation et à un rétrécissement des voies respiratoires.
• Certains aliments (lait, oeufs et noisettes) peuvent provoquer des symptômes chez certains asthmatiques en entrainant une réaction allergique.
• Certains aliments gras peuvent provoquer de l’asthme en favorisant une inflammation.
• Certains aliments contenant des éléments anti-inflammatoires (les oignons) permettent de contrôler les inflammations.
• La perte de poids améliore la fonction respiratoire chez les personnes obèses souffrant d’asthme. Ceci est dû en partie à l’espace supplémentaire créé dans la cavité pulmonaire, qui permet aux poumons de se gonfler entièrement.
• Il est important de boire beaucoup d’eau, car cela favorise la production d’un mucus liquide peu épais qui facilite la toux, mais aussi parce que les crises d’asthme sont parfois liées à une déshydratation.
LA BPCO ET L’ALIMENTATION:
Les personnes atteintes de cette maladie ont du mal à respirer car leurs voies respiratoires sont rétrécies.
• La consommation de sel peut entraîner une rétention d’eau qui peut gêner la respiration en cas de BPCO.
• Le surpoids aggrave les symptômes de la maladie, car l’organisme doit fournir un effort supplémentaire pour porter l’excès de poids et les poumons ne peuvent pas se gonfler entièrement.
• Certaines personnes souffrant de BPCO peuvent avoir beaucoup de mal à contrôler leur poids, car elles doivent ingérer davantage de calories pour compenser celles brûlées pendant la respiration.